Toutes les news du site

Alors que la paix semblait régner, des troupes menées par le roi Sigmund de Kozveen se préparaient à l'attaque, dans l'ombre d'une guerre sans précédent. Les relations entre les cinq royaumes n'avaient jamais été aussi tendues et froides. Mais qui aurait cru que l'équilibre serait brisé si rapidement? A present, nous n'entendions que les forgerons qui fabriquaient des épées en masses, nous ne sentions que la peur qui affluait de ces guerriers, de ces bourreaux qui pourtant restaient humains et faibles malgré tout. Un enfant au cheveux noirs corbeaux se détacha de la foule immense qui avançait dans la nuit sombre, en direction d'une contrée éloignée. N'importe qui était enrôlé dans l'armée du roi...Même les enfants qui n'avaient rien demandés. Combien de temps celui ci allait-il survivre durant le combat? Quelques minutes? Peut être quelques heures tout au plus. Son coeur battait la chamade et il serrait son poignard de ses petits doigts encore emplie d'une candeur attendrissante. Il ne souhaitait pas décevoir son père qui avait essayé de le former du mieux qu'il pouvait. "Je reviendrais papa" lâcha le petit, brisant un silence si longtemps entretenu. Ces compagnons se retenirent de pleurer pour cette âme si innocente qui ne révérait plus jamais sa famille. Tous étaient terrifiés et ne souhaitait que partir en courant, fuir ces lois imbéciles qui les retenaient prisonniers. Les troupes du roi étaient formées de mercenaires, de guerriers aguerris comme de poètes et de musiciens. Mais ils étaient pour la plupart, magiciens. Malgré tout leur nombre était leur principale force. Sigmund avait vu juste, dès le lever du soleil l'armée écraserait son plus cher rival: William, lui même roi de Grimway. Enfin plus pour longtemps...

De son cheval sombre et dangereusement obéissant, le roi de Kozveen esquissa un rictus malfaisant lorsqu'il aperçut les imposantes murailles du royaume de grimway. Il leva son arme et son cri retentit avec force:

- A l'attaque!

Des hommes en masses se mirent à courir, puis à voler par dessus de la forteresse. Les sentinelles s'étant encore assoupies après un trop long tour de garde, ne remarquèrent que tard l'ampleur des dégâts. A vrai dire elles ne le remarquèrent seulement au moment où une lame aiguisée leur traversait le ventre pour les laisser ivres mortes. Le petit garçon à la vue du sang, se mis à vomir. Mais ne souhaitant pas que les autres soient au courant, il décida de s'essuyer avec son sac en tissu où reposaient des bandages et de la nourriture. Il ne possédait qu'une seule et maigre arme: son poignard.

Des servantes qui rentraient de leur travail étaient nombreuses encore dans les rues et donnèrent rapidement l'alarme, juste avant que des couteaux ne les taisent à jamais. Les guerriers avançaient rapidement et ne faisaient pas de quartier, comme si la pitié ne les avait jamais animés. Sigmund était satisfait: enfin il allait pouvoir se venger de tous les coups bas que lui avait infligé le roi. De toute façon qui l'appréciait?

Le petit garçon marchait silencieusement et entrait dans des commerces pour piquer de la nourriture ci et là. Mais alors qu'il pensait être dans une auberge, il remarqua avec désarroi que c'était une infirmerie. Des cadavres gisaient sur le sol et une odeur nauséabondes s'en échappait. La peste avait eu raison d'eux.

- Que fais-tu là petit?

Un vieil homme défiguré et aux dents noires avait parlé d'un voix rauque, presque éteinte. Le petit garçon s'apprêtait à répondre mais une étrange sensation le traversa de toute part. Il écarquilla les yeux et les baissa doucement avant de s'effondrer sur le sol, rejoignant sa mère qui le regardait depuis sa naissance, du haut des étoiles. Elle était morte en couches.