29 Octobre 2011 - événement sur Nss Schrödinger
Happy Halloween
L'animation spéciale Halloween vient d'être lancée à bord du NSS Schrödinger, où comment le vaisseau est sur le point de rencontrer un pulsar !
***Centre de Navigation
15 heures 30, heure Terrienne.
La passerelle était en effervescence ; le personnel naviguant s'affairait à sa tâche quotidienne, passant d'écran en écran, tapotant sur des claviers ou autre appareil de navigation. Le tout était réglé d'une organisation presque militaire. Le capitaine était penché sur la table centrale, observant une projection holographique représentant la carte de la région qu'ils traversaient. Le reste du personnel gravitait autour de lui comme des fourmis. Tout le monde travaillait, mais chez certaines personnes la monotonie des gestes routiniers commençait à s'installer : le travail devenait moins intéressant. Certes, chacun estimait avoir une immense chance de pouvoir opérer sur le NSS Schrödinger, d'être parti de cet enfer qui avait été le leur, mais ici, le temps n'existait plus. Il se distordait, semblait ne pas vouloir s'égrener, se figeait.
C'est sous l'impulsion de ce début d'ennui que l'opérateur radio prit l'initiative de pousser l'amplitude de ses instruments. Mais n'était-ce que par simple curiosité ? Qu'espérait-il capter après tout ? Il n'avait fallu que quelques semaines pour mettre le vaisseau dans la trajectoire de Nodawn. Désormais il filait le long d'une route toute tracée et prévue depuis la Terre. Plus rien de nouveau ne pouvait arriver, n'est-ce pas ?
L'opérateur pressa les commandes. Au bout de quelques manipulations, il observa des variations étranges venant des oscilloscopes ; les courbes affichaient un signal fort et régulier qui crevait le seuil des valeurs dites « normales ». Les yeux grands ouverts, la bave à la commissure des lèvres, l'homme était pris d'une délicieuse montée d'adrénaline. Poussé par une curiosité mêlée de crainte, il entreprit de transformer ce signal en signal sonore. Jamais ses doigts se collèrent autant lorsqu'il posa l'écouteur sur ses oreilles.
Son sang se glaça d'effroi ; il avait étudié ce signal lors de son apprentissage, mais jamais ô grand jamais, il n'aurait pensé rencontrer un jour un pulsar. À quelques parsecs d'eux, une étoile s'effondrait sur elle même, balayant l'espace de vagues électromagnétiques massives. L'opérateur continua d'analyser l'origine de cette menace soudaine et avertit immédiatement le capitaine.
Le danger était réel et confirmé : le NSS Schrödinger avait coupé ses moteurs quelques jours auparavant. Le temps de remettre les machines en route et de manœuvrer, ils heurteraient fatalement la première vague. Le risque de dommage de la plupart des appareils électriques se trouvant à bord était inquiétant. Ce serait donc avec des défaillances majeures sur toute la surface du vaisseau qu'il faudrait changer de trajectoire afin d'éviter la deuxième vague qui, elle, serait probablement fatale à leur survie.
La panique menaça de prendre place au sein du centre de navigation, mais il n'était plus temps de remuer ses orteils en éventail. Chacun reprit son poste avec une énergie nouvelle et se prépara à contenir la monture folle que deviendrait le vaisseau.
Une heure seulement les séparait de l'impact.
Les mécaniciens se jetèrent sur les machines aussitôt l'alerte donnée ; la sécurité, quant à elle, énuméra les différents types d'incidents probables ; panique, dérèglement des infrastructures, incendie dus à une surchauffe, etc.
Le capitaine suintait au dessus de son écran. Il aboyait des ordres à droite et à gauche tout en priant intérieurement pour qu'ils puissent survivre.
Et c'est avec les nerfs à fleur de peau, éprouvés par ce poids soudain et cette course contre la montre, qu'une demi heure plus tard, l'équipage enfin prêt donna l'alerte générale. L'ensemble de la population fut prévenue...
Trente minutes avant la première vague.
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